mardi 29 avril 2014

Messy but classy : Patti Smith



Le style de Patti Smith dans les années 70, c'est un peu le condensé de l'allure, du style rock. Un long corps un poil trop décharné, des cheveux pas vraiment coiffés et surtout une allure bâtie à partir de trois fois rien. Une robe qui tombe en lambeaux dont le côté romantique verse immédiatement dans le gothique, des pièces issues du vestiaire masculin, trop grandes ou justement trop serrées, des boots usées jusqu'à la corde, un teint de vampire et un maquillage qui laisse entendre les nuits trop courtes.


Même si la figure de Patti Smith a tendance à devenir un peu pénible avec le temps (d'où vient cette manie de convertir les icônes subversives en "grandes dames"  et "grands messieurs" jusqu'à ce qu'ils trouvent leur compte dans cet hommage permanent) et que ses derniers albums ne sont pas follement intéressants, impossible de nier l'influence qu'elle a pu avoir, le choc qu'elle a pu représenter dans la représentation des femmes dans le rock.

Ses textes scandés comme des prêches, son allure de corbeau à l'exact opposé d'une poupée solaire telle que Debbie Harry, sa foi paradoxalement païenne, son charisme, sa révérence pour la poésie sont autant de choses qui font qu'aujourd'hui encore des chansons telles que Easter, Because the night, Gloria n'ont rien perdu de leur puissance.

L'expo Land 250 à la Fondation Cartier en 2008 m'avait beaucoup marquée tant elle démontrait la cohérence de son univers. Patti Smith a des obsessions, Rimbaud, la France, la poésie et ne cesse de tourner autour. Patti Smith est une fausse introvertie, elle laisse à voir facilement son âme, ce paysage hanté et chaotique. C'est une artiste, au sens noble du terme, prise dans un même élan de création et de révérence continue à ses fantômes.

Autoportrait Virgina-Woolf


Dans son livre Just Kids, Patti Smith retrace son arrivée à New York, sa rencontre avec Mapplethorpe, son entrée dans le rock'nroll circus, l'écriture est toujours juste, jamais pesante de nostalgie. J'en recommande chaudement la lecture en anglais. On comprend combien la jeunesse de cette femme a pu être à la fois folle, déstabilisante et foudroyante, et combien les artistes ont pu trouver dans le New York d'alors, fauché et anarchiste, une terre d'accueil et de perdition. 

Petite fouine que je suis, j'avoue que si Just Kids développe très bien le lien si particulier qui l'unit à Mapplethorpe, j'aurais aimé, en savoir plus également sur sa relation avec Sam Shepard, acteur superbe et énigmatique.

Mais bon, si on veut se rendre compte de la manière dont Robert Mapplethorpe a contribué à faire de Patti Smith une icône, il faut vite courir voir la rétrospective qui se tient actuellement au Grand Palais. Sur ces beaux conseils de lecture et de sorties culture, cheers!


jeudi 10 avril 2014

Wishlist #5: la panoplie de l'été

 

Ouhlala mais le soleil est revenu! Les pieds crient leur envie de liberté, le corps réclame sa photosynthèse et les origines sudistes prennent le dessus. J'ai donc de nouvelles obsessions: 

> Je veux une veste chinoise indigo comme celle que beaucoup d'hommes en portent en Corse (je n'ai jamais su la raison si ce n'est que, pour moi, ça constitue l'uniforme des vacances). Je m'en veux un peu parce que j'en avais une, adolescente, dont je me suis débarrassée un jour, en me disant que de toutes manières, je vivais désormais au pays du grand froid (Paris). Mais cette petite chose qui se délave (indigo dilemne) immédiatement (en gros dès la sortie de la boutique, tu ressembles à un schtroumpf) est particulièrement difficile à trouver. Elle existe souvent seulement pour les hommes donc dans un format 10 fois trop grand (tu ne ressembles à rien dedans ou si à un bagnard) ou en version trop sophistiquée (avec des petits détails pas beaux qui visent à montrer combien elle est chinoise). Or moi je veux la basique de chez basique, celle que tu vas devoir plonger dans deux grands bain de vinaigre en espérant qu'elle dégorge tout ce qu'elle a à donner... Je ne désespère pas de la trouver mais je sens que ça va être compliqué...



> Je veux également des espadrilles mais je veux qu'elles soient un peu sympas parce que bon l'espadrille basique, c'est quand même pas l'eldorado du glamour. Et donc cela signifie qu'il faut y ait au moins un peu de paillettes dessus. Ce modèle Arsène semble d'un prix relativement raisonnable (30 euros), et surtout y a de la paillette et du rose!!! Bon ok c'est pas du cuir, c'est de la toile mais c'est un peu l'essence même de l'espadrille d'être en toile...




> Je veux un chapeau en paille: bon je veux pas un panama, ça ne me va pas trop et tout le monde en porte dès que le soleil pointe son nez. Non moi je veux cette petite merveille qui vient de chez Maison Michel autant dire que c'est hors de question (d'autant plus que ladite merveille est issue d'une ancienne collection). Mais, pour le plaisir des yeux, observons la de plus près: oh du liberty Capel bleu marine! Oh regardez ce cannage comme il est délicat et comme il protège à peine! C'est ça le luxe: l'inconfort et les coups de soleil mais avez style!




> Je veux des lunettes de soleil: alors oui j'aurais pu aller vers un modèle basique, un solide, des Persol (qualité, solidité, écaille sombre et classe innée) mais bon là encore, le combo été//je suis la reine du minimalisme ne va qu'aux filles aux grandes jambes qui peuvent se permettre de porter le cheveu wet (là où sur toi, on a juste l'impression que tu as les cheveux gras). Bref, en termes de lunettes, dans mes rêves, je choisirai cette paire totalement girly de chez Miu Miu (mais en rouge).




Voilà, à défaut de pouvoir satisfaire toutes ces envies très matérielles, régalons nous de ces saveurs d'été qui arrivent...



Allez cheers!